Lors d’une cérémonie grandiose et en présence d’un grand nombre d’invités de marque, artistes, cinéastes, comédiens et acteurs, en plus des représentants des différents médias, le MIFF, avec ses nouvelles orientations et après sa première édition fort réussie, a donné le ton par la qualité de sa sélection de films primés lors de différents et célèbres festivals, particulièrement à l’occasion du centenaire du cinéma tunisien.
Un festival qui offre aussi d’importantes opportunité pour nos jeunes cinéastes de présenter leur savoir-faire dans cet art.
Après l’accueil de ces invités sur le tapis rouge, animé comme il se doit à l’occasion, à l’instar de noter compatriote, la grande star Dorra Zarrouk,le grand comédien Fethi Haddaoui l’Egyptienne Rania Youssef, la célèbre réalisatrice Selma Baccar, et autres Kamel Touati, Mohamed Sayari, Lobna Noômane, Chekra Rammeh, Kaouthar Bardi, les jeunes vedettes du feuilleton « Falloujah » et bien d’autres noms.
A la cérémonie d’ouverture officielle à la salle Odyssée, présentée par le duo Faouez Ben Tmassek et Raafa, c’est d’abord l’apparition de notre « Boussâadia » qui anima la scène, puis la parole fut cédée à Mokhtrar Laâjimi, Président -fondateur de ce festival, qui remercia tous ceux qui ont contribué à la bonne tenue du MIFF Yasmine Hammamet, mettant l’accent sur les aspirations futures de ce festival, reflet d’une approche exceptionnelle du cinéma. La parole fut ensuite cédée à Mme Hayet Ketat Guermazi, ministre des Affaires culturelles, qui a rehaussé par sa présence cette fête du cinéma, mettant l’accent, entre autres, sur l’importance du cinéma au volet de l’esthétique générale et du développement des rapports entre communautés et civilisations. Le soutien du ministère des Affaires culturelles à ce festival étant l’image de l’intérêt porté par l’Etat à cet art particulièrement.
Suite à quoi un hommage solennel a été rendu à Dorra Zarrouk, récompensée comme la meilleure star de la diaspora tunisienne, puis à Fethi Heddaoui.
Furent invités sur la scène de cette salle, les présidents et membres des différents jurys, avec la projection de courtes scènes des films sélectionnés pour les différentes compétitions.
Un intermède musical fut aussi proposé au public par un petit groupe dirigé par Najet Ounis et présentant la musique de quelques célèbres films (« Un homme et une femme », « Titanic », « Le parrain », etc).
Le film d’ouverture : « Last film Show », de Pan Nalin (Inde)
C’est un film réalisé en 2021 et qui a obtenu beaucoup d’éloge des critiques du cinéma et bon nombre de consécrations au vu de son contenu émouvant et très bien exprimé par les techniques cinématographiques exigées.
Il s’agit de l’histoire d’un jeune enfant passionné de cinéma qui cherche par tous les moyens de satisfaire son amour pour l’image.
Samay, le héros du film, est un petit garçon de 9 ans, issu d’une famille pauvre de Chalala, un village isolé de l’Ouest de l’Inde, et vivant avec son père, vendeur de thé et de friandises dans la gare de trains de ce village, et sa mère aux petits soins de sa famille.
Un de ces jours, il assiste à la projection d’un film à la salle de cinéma du village. Ce qui va changer son quotidien, faisant depuis l’école buissonnière, s’absentant des cours pour suivre les séances de projection et s’approchant petit à petit du projectionniste de la salle de cinéma.
Pour assouvir sa passion, il va lui offrir, chaque jour, son repas. Et avec le temps, il va apprendre les secrets de ce métier de projectionniste.
Samay va se charger ainsi des menus besognes de ce métier, comme le recollage des pellicules des films, le rembobinage et autres techniques du métier.
Avec son groupe d’amis, ils vont tenter de réaliser une forme de projection avec les bouts de pellicule inutiles. Mais sa première tentative sera vaine étant donné qu’il a omis d’utiliser la technique stroboscopique indispensable pour toute projection. Mis avec les conseils de son ami le projectionniste, et usant de matériel usagé comme les roues de bicyclette, les pales d’un ventilateur ou une machine à coudre, il va monter un appareil de projection artisanale à la grande joie de ses amis.
Mais sa grande déception, c’est de voir cet appareil de projection ancien remplacé par du matériel moderne et son mai poussé au chômage, avec l’avènement de ces techniques modernes. Et le comble, c’est que ces deux anciens appareils de projection vont suivre le chemin de la métallurgie après leur démantèlement, emmenés dans fonderie pour être coulés et transformés en cuillères, alors que les pellicules vont devenir de tubes en plastique.
Depuis, Samay va reprendre sa vie normale d’écolier.