La 5ème soirée de la 57ème édition du Festival International de Hammamet a accueilli, hier jeudi 13 juillet,''Black & White Circus'', un spectacle multidisciplinaire de la chorégraphe tunisienne Nawel Skandrani.
La chorégraphe a proposé une pièce regroupant diverses disciplines, danse, théâtre, cirque, musique et cinéma avec 5 danseurs issus de genres différents (danse classique, cirque, hip-hop), Mariem Ben Hamida, Iyed Ghazouani, Charfeddine Taouriti, Sabri Rjab et Mohamed Dhia Gharbi.
'' Black & White Circus '', un titre qui rend hommage aux films des années 1920 à travers une projection d’un film en noir et blanc conçu spécialement pour la pièce, à arrière-plan de la scène. Avec un clin d’œil à l’histoire d’ '' Antar et Abla ''.
Nawel Skandrani a pris recours à multiples références, dont le ballet ''Le lac des Cygnes'', la chanteuse Maria Callas et au chanteur et pianiste Ray Charles. Et ce, pour dénoncer l’intolérance envers les minorités et notamment le racisme face à la communauté noire tunisienne et la communauté LGBT et pour mettre à plat l’inconfort et le manque de moyens que les artistes tunisiens subissent par rapport à la réalisation de leurs œuvres. Elle a également critiqué le phénomène de l’immigration clandestine et la maltraitance des animaux sauvages dans l’univers du cirque.
Après le spectacle, lors de la conférence de presse, Nawel Skandrani a défendu sa création en mettant en avant les problèmes vécus par les artistes en Tunisie surtout dans l’art du spectacle, en ouvrant le débat sur le manque de moyens qui ralentit la création, au niveau de l’absence de matériaux nécessaires, l’indisponibilité des espaces et l’inégalité entre les régions.
Elle a déclaré que ''Black & White Circus '' est '' une lettre d’amour au pays et aux jeunes '', et que via ses créations elle essaie de donner place à leurs rêves.
La 57ème édition du Festival International de Hammamet se poursuit au 12 août 2023 et le vendredi 14 juillet, le festival donne rendez-vous avec les deux rappeurs JENJOON et KASO.