La marche de l’action gouvernementale, et les projets de textes législatifs et réglementaires qui seront soumis au prochain Conseil des ministres ont été au centre hier, lundi 18 Mars 2024 à Carthage, d’une entrevue entre le président de la république, Kaïs Saïed, et le chef du gouvernement, Ahmed Hachani.
Le chef de l’Etat a affirmé la nécessité d’accélérer la mise en place de nouvelles législations dans de nombreux domaines, étant donné que de textes multiples ont un besoin urgent d’une révision profonde. Sans compter le fait que « ceux qui sont appelés à les appliquer, les prennent, souvent, comme prétexte afin que les choses demeurent en l’état. N’importe quelle révolution dans le monde ne pourrait atteindre ses objectifs, avec des législations mises en place avant qu’elle n’ait lieu », a-t-il souligné, cité par un communiqué de la présidence.
Le président de la république a, par ailleurs, souligné que le conflit est, aujourd’hui, entre les lobbies qui se sont infiltrés aux rouages de l’Etat, et agissent par tous les moyens via leurs réseaux, à malmener le peuple, voire à attenter à la paix civile. « Le peuple tunisien a, néanmoins, montré une conscience, sans précédent, et sait, parfaitement, qui cherche à le malmener dans sa subsistance ».
Saïed a, par ailleurs, insisté sur le fait que les appareils de l’Etat soient en cohérence dans leur action, et en concordance dans leurs politiques, chaque appareil devra être complémentaire de l’autre. « Le gouvernement devra représenter une équipe homogène, et mettre en œuvre la politique fixée par le président de la république », a-t-il réitéré.
La rencontre a, par ailleurs, porté sur les projets gelés, ou ceux dont la réalisation a commencé depuis des années, et puis se sont arrêtés, pour des preuves fallacieuses, à l’instar de l’hôpital du Roi Salmane Ibn Abdelaziz à Kairouan, des fonds lui ont été alloués depuis 2017 ; l’ouverture des plis des appels d’offre n’a eu lieu que les tous derniers jours, c’est à dire, 7 ans, depuis la date de l’annonce de ce projet, a-t-il critiqué.