Le membre du collectif de défense de la cheffe du Parti destourien Libre, Karim Krifa, a annoncé lors d’une conférence de presse au siège central du parti vendredi 5 juillet 2024 que toutes les conditions étaient remplies pour Abir Moussi pour se présenter à la présidentielle.
Il s’est dit étonné que l’ISIE exige le bulletin n°3 des candidats alors que le ministère de l’Intérieur sous la supervision de l’autorité exécutive, en dispose. Il s’est interrogé sur l’utilité de cette demande et sur ce qu’elle vise à prouver, ainsi que sur les conditions et les critères de sa délivrance, considérant cela comme une contrainte qui n’est pas prévue par la Constitution mais qui figure dans une décision réglementaire.
Il a annoncé que le collectif de défense d’Abir Moussi déposera prochainement sa demande de candidature complète auprès de l’ISIE.
Krifa a par ailleurs déclaré que la défense de Abir Moussi examinera cette condition et introduira un recours contre cette décision, car il s’agit d’une nouvelle condition, critiquant également la deuxième condition liée à la nécessité de la légalisation de la signature sur les demandes de candidature à la présidentielle auprès d’une autorité administrative.
Il s’est adressé à l’Instance supérieure indépendante pour les élections pour s’interroger sur la situation de Abir Moussi et comment elle pourra procéder à la légalisation de la signature sur sa demande de candidature dans le cadre du principe d’impartialité et d’égalité ? Et s’il sera autorisé à un officier de l’état civil de se déplacer à la prison ou de lui permettre d’exercer ce droit en dehors de la prison ?
Krifa a affirmé que la candidate du parti reste inscrite sur les listes électorales et que son nom n’a pas été radié, ce qui garantit ses droits politiques et civils, avec les conditions de candidature fixées par l’Instance électorale.
Il a indiqué que le parti a saisi le juge d’instruction chargé de l’affaire de Abir Moussi pour l’autorisation à l’un des notaires de rédiger un acte authentique pour déléguer la gestion des affaires administratives et personnelles de la cheffe du PDL, mais celui-ci a refusé oralement de leur donner l’autorisation sans décision écrite.