Des milliers de personnes ont convergé, hier dimanche, vers la place de la République à Paris pour célébrer la victoire du Nouveau Front populaire et, surtout, la défaite du Rassemblement national au second tour des élections législatives anticipées tenu ce dimanche en France. Cette mobilisation était initialement prévue en soutien à la Palestine.
À l'annonce des résultats, la foule a exprimé son soulagement, agitant des drapeaux français et palestiniens.
À Lyon, la deuxième ville du pays, des centaines de personnes sont descendues spontanément dans la rue pour célébrer la victoire de la gauche. Place de la République, les concerts de klaxon et cris de joie ont résonné, rapporte Lyon capitale. La place du 2e arrondissement était noire de monde, avec environ 1500 personnes rassemblées selon la préfecture. Un important dispositif policier restait en alerte. Sur certaines boucles Telegram, les organisateurs appelaient à "maintenir la pression dans la rue". À la nuit tombée, des dégradations ont été commises, notamment contre certaines enseignes, précise Lyon mag.
À Rennes, dans le nord-ouest du pays, environ cinq cents militants et sympathisants de gauche se sont rassemblés place de la République. Ce rassemblement, organisé par plusieurs associations, avait pourtant été interdit par la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Malgré cette interdiction, les manifestants ont exprimé leur joie et leur soulagement en apprenant les résultats du second tour des élections législatives.
Des manifestations similaires ont également été signalées dans d'autres villes de France, avec la crainte de violences comme celles survenues le 30 juin après l’annonce des résultats du premier tour.
Hier dimanche, les Français se sont rendus aux urnes pour le second tour des élections législatives anticipées. Le Nouveau Front populaire termine en tête en nombre de sièges du second tour des élections législatives anticipées tenu ce dimanche en France, avec 178 à 205 députés, selon une projection Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune dimanche.
Ensemble pour la République (Coalition présidentielle) arrive en deuxième position, avec 157 à 174 sièges estimés (contre 245 dans l'Assemblée sortante). Le camp présidentiel perd sa majorité relative mais se maintient en deuxième force à l'Assemblée.
Le Rassemblement national et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, seraient finalement distancés, avec 113 à 148 sièges.