Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a annoncé, dimanche, qu’il tirait les conséquences de l'absence de majorité absolue pour le "camp Ensemble" aux élections législatives et qu’il présenterait sa démission au président Emmanuel Macron, demain lundi 8 juillet.
"La formation politique que j'ai représenté dans cette campagne (...) ne dispose pas d'une majorité, ainsi, je remettrai demain matin ma démission au président de la République", a annoncé Gabriel Attal depuis Matignon.
Selon les projections Elabe, le groupe Ensemble devrait obtenir 157 à 174 sièges, arrivant deuxième derrière le Nouveau Front populaire (178-205) mais devançant le Rassemblement national (113-148), bien qu'aucun camp ne dégage de majorité.
Déclarant que la dissolution de l’Assemblée n’était pas de son fait, Attal s’est toutefois réjoui des résultats, supérieurs aux estimations de l’entre-deux tours.
"Nous sommes debout, avec trois fois plus de députés que ne donnaient certaines estimations au début de cette campagne", a estimé l’actuel locataire du Palais Matignon.
Et d’ajouter : "Ce soir aucune majorité ne peut être conduite par les extrêmes", précisant que trois risques ont été écartés par les Français : la victoire d'une majorité absolue à gauche menée par la France insoumise, une majorité absolue de l'extrême droite et une disparition du parti présidentiel, Ensemble.
Gabriel Attal a déclaré qu’il acceptera de poursuivre sa fonction "aussi longtemps que le devoir l'exigera", d'ici à ce qu'un nouveau chef du gouvernement soit désigné.
Si la démission de Gabriel Attal est acceptée, il deviendra le deuxième Premier ministre à être resté le moins longtemps à Matignon, derrière Bernard Cazeneuve, qui fut premier ministre de François Hollande pendant cinq mois (6 décembre 2016 – 15 mai 2017).