Une nouvelle soirée teintée de magie a été vécue hier soir à l’amphithéâtre romain de Carthage avec la montée sur scène mardi 23 juillet 2024 dans le cadre de la 58ème édition du festival international de Carthage de la virtuose incomparable du flamenco des temps modernes Sara Baras accompagnée des musiciens et chanteurs de sa compagnie « le Ballet flamenco Sara Baras » qui ont emporté le public dans un voyage inédit de l’art andalou qu’elle tente de réinventer dans un style unique et au gré du jour.
Rehaussée de la présence de l’ambassadeur d’Espagne et d’un grand nombre de la communauté espagnole résidant en Tunisie, la soirée a livré une succession de tableaux chorégraphiques d’un spectacle portant le titre de « Vuela » conçu en hommage au maestro de la guitare flamenco, l’incontournable nom qui a atteint la notoriété internationale Paco de Lucia.
Avec grâce, élégance, finesse et raffinement Sara Baras vêtue en tenue classique toute en noir puis dans des robes aux couleurs de la terre, a impressionné à chaque mouvement, à chaque pas en crescendo et à chaque claquement de mains, par la force des émotions qui rythment les sonorités de la guitare, du violon et des percussions mais aussi des vibrations des voix qui chantent l’amour, la vie et la mort.
En solo, en groupe avec les danseuses ou en duo avec un danseur, Sara Baras, une véritable bête de scène, a su captiver l’attention du public même si la langue a été un handicap permettant de découvrir un flamenco autre que le public garde en mémoire, celui des castagnettes et des costumes en rouge vif.
Durant près de deux heures, la danseuse et chorégraphe a salué à travers « Vuela » la vénération de ce grand compositeur et guitariste pour l'art du flamenco, dans une parfaite harmonie entre poésie musicale et musique poétique, qui a fait, parmi les incalculables applaudissements, plus qu'un "Olé Olé" laissant passer à chaque fois un charme mystérieux et indicible, que seuls les protagonistes du spectacle ont réussi à faire admirer.
Un spectacle de haute pointure qui permettra certes d’enrichir les annales du Festival international de Carthage dont le crédo est de faire découvrir à chaque fois de nouveaux genres de la musique du monde.