Soixante-dix mille cent personnes déplacées - en raison de l’agression israélienne au Liban - ont été officiellement enregistrées à ce jour, réparties sur 533 centres d’hébergement à travers le pays, a annoncé le ministre libanais de l’Intérieur, Bassam Mawlawi.
Lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère à Beyrouth, Bassam Mawlawi a indiqué que ‘’Le département de l'Intérieur et les autorités compétentes au Liban cherchent à sécuriser les malades et les personnes à mobilité réduite parmi les déplacés, et à les installer dans des centres d’hébergement’’.
‘’Notre réponse concerne les Libanais déplacés, mais nous sommes aux côtés de chaque personne dans le besoin, et il existe des centres d’hébergement dans la Bekaa destinés aux Syriens’’, a-t-il ajouté.
Et d’indiquer que ’’13 500 Syriens ont quitté le Liban en direction de la Syrie’’.
Bassam Mawlawi a salué la solidarité et la cohésion du peuple libanais pendant cette crise, alors que l’aviation israélienne poursuit ses frappes contre les civils au Liban.
Il a souligné que le ministère de l'Intérieur va prendre part à des réunions publiques et maintenir un contact permanent avec les gouverneurs pour connaître les besoins des personnes déplacées.
Depuis lundi matin, l'armée israélienne a lancé l'attaque ‘’la plus violente, la plus étendue et la plus intensive’’ contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an, qui a fait 640 morts - dont des enfants et des femmes - et 2505 blessés ainsi que des milliers de déplacés.
Pour la première fois depuis le début du conflit, le Hezbollah libanais a revendiqué mercredi matin un tir de missile sur la ville israélienne de Tel-Aviv.
Le parti libanais a annoncé avoir visé avec un missile balistique de type Qader-1 le quartier général du Mossad (service de renseignement israélien), dans la banlieue de Tel-Aviv.
Les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, se livrent depuis le 8 octobre à des échanges quotidiens de tirs d'obus avec l'armée israélienne, de part et d'autre de la ‘’Ligne bleue’’ séparant les deux pays, ce qui a entraîné des centaines de morts et de blessés, pour la plupart du côté libanais.
Ces factions exigent la fin de la guerre qu'Israël mène, avec le soutien de Washington, contre la bande Gaza depuis le 7 octobre ; guerre qui a fait plus de 137 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.