Le Prix de la littérature arabe 2024, créé par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, est décerné à l’autrice tunisienne Amira Ghenim pour son roman ''Le désastre de la maison des notables '' (traduit de l’arabe par Souad Labbize) éd. Philippe Rey [Barzakh] – Collection khamsa, a annoncé un communiqué.
Amira Ghenim succède à l’écrivain irakien Feurat Alani qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2023 pour son roman ''Je me souviens de Falloujah '' (JC Lattès).
'' Le désastre de la maison des notables '' transpose plus de cinquante ans d’histoire tunisienne, de la lutte pour l’indépendance jusqu’à la révolution de 2011. Dans un pays en pleine ébullition politique, se croisent les destins de deux familles bourgeoises : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.
Une nuit de décembre, à Tunis, Zbeida Rassaa, jeune épouse de Mohsen Naifer, est soupçonnée d’entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel d’origine modeste connu pour son militantisme syndical et ses positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes. Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, ce roman choral revient sur les répercussions désastreuses de cette funeste soirée. Comme dans un jeu de poupées russes, chaque récit en contient d’autres et renverse la perspective qu’a le lecteur de découvrir ce qui est réellement arrivé à Zbeida Rassaa.