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Tunisie- jeunes médecins : Grève et boycott des stages au programme

 En parallèle, les jeunes praticiens ont décidé de boycotter l’affectation aux lieux de stage dans toutes les spécialités médicales, y compris la médecine de famille, à compter du 1er juillet 2025 "au cas où le ministère de la Santé n'entame pas des négociations sérieuses".

Une décision lourde de conséquences : les hôpitaux universitaires pourraient se retrouver sans médecins résidents dès cet été si aucun dialogue constructif n’est engagé d’ici là.
Ce durcissement intervient au lendemain d’une marche nationale organisée vendredi dans la capitale, à laquelle ont pris part plusieurs dizaines de jeunes médecins. Cette mobilisation s’est tenue en écho à une grève générale dans tous les services hospitaliers, couplée à la suspension des activités académiques dans les facultés de médecine, à l’exception des urgences et des gardes.
Les revendications des jeunes médecins sont multiples, mais la révision de la prime de garde figure au cœur de leurs préoccupations. Actuellement fixée à environ 3 dinars de l’heure, cette rémunération dérisoire ne serait même pas versée dans près de deux tiers des établissements hospitaliers, selon l’organisation.
Les jeunes médecins réclament également une refonte du système d’évaluation des stages, qu’ils jugent opaque et fondé sur des critères subjectifs liés à l’avis des chefs de service. Ils appellent à l’instauration de règles claires et équitables pour garantir la qualité de la formation.
Enfin, le syndicat exhorte le ministère à revoir en profondeur le système du service civil et à améliorer les conditions de travail dans les structures publiques, afin de limiter l’hémorragie migratoire de jeunes médecins vers l’étranger.