Le FIH, dans sa 59ème édition touche à sa fin en conviant l'idole des tunisiennes et des tunisiens Nabiha Karaouli sur la scène de l'amphithéâtre de Hammamet pour terminer en beauté une édition des plus vibrantes avec ses innombrables "Vibes".
Ce live de clôture rime avec chansons tunisiennes cultes et engagement. En effet, la date du 13 août 2025 célèbre la femme tunisienne et Karouali lui a dédié amplement sa soirée.
Fidèle à elle - même, son charisme et sa présence magnétique électrisent le lieu, comme elle a l'habitude de faire sur toutes les scènes où elle se produit et ce, à travers le monde. La chanteuse fédère son public, lui transmet émotions, estime, amour. Depuis des décennies, sa carrière connaît des tournants majeurs, et elle est jalonnée de succès. Ses tubes s'enracinent désormais dans le répertoire tunisien.
Pour cette soirée de clôture, Nabiha Karaouli a émerveillé son public avec plus de 2h de live truffé de reprises phares, qui font danser et chanter tout le monde. Sa soirée est annoncée d'emblée "Sold Out". Sa voix distinguée n'a cessé de résonner telle un porte-voix pour la Palestine, pour les femmes palestiniennes et leur résistance et pour la femme tunisienne, à l'occasion de sa célébration annuelle.
Des Youyou, aux cris de joie, en passant par les paroles chantées en chœur, des clins d'œil et des anecdotes racontées, l'artiste est complètement en osmose avec ses spectateurs. À travers un répertoire personnel, elle mêle poésie, émotion et modernité, évoquant la passion, la révolte ou la nostalgie dans une esthétique qui est propre à elle. À l’occasion de cette « Fête de la Femme en Tunisie », elle a partagé un univers intense, habité par l’amour des mots, des sons, de la scène... et de la patrie. Elle place l'humain et les valeurs au centre de son répertoire et de ses textes chantés avec son accent particulier et son dialecte tunisien poétique. Son empreinte est de loin reconnaissable et prisée.
Ce live a vu des chansons à succès se succédées : l'ouverture s'est faite en grande pompe avec le morceau "Metchaouka", annonçant ainsi l'atmosphère de ce concert sobre et sans transitions brusques suivi de la chanson "Ken Kalbi Mtaouaani", une a cappella avec le son du piano. La darbouka retentit dans "Idha Habbouk Errteh" et ses chansons n'ont cessé de résonner par la suite avec "Mahleha", "yamma", "Wech" et une dizaine d'autres.
Le coup de théâtre bluffant était celui dédié à Mabrouka, femme tunisienne violentée qui a brisé le silence en dénonçant les abus dont elle a été victime. Nabiha Karaouli lui rend hommage et appelle à la prendre comme exemple. Elle exhorte toute femme victime d'abus ou de toute sorte d'agression à appeler le 1899. Un numéro vert qui pourra sauver des vies et qui est dédié à toutes les femmes en détresse mais déterminée à se préserver. Un clin d'œil qui ne passe inaperçu destiné à toutes les femmes courageuses, résistantes, résilientes et qui tiennent à combattre toutes les formes d'abus, d'habillement et d'agression lancées à leur encontre.
Nabiha Karaouli n'est pas réduite juste à son populaire. Elle prône un combat, une bataille pour toutes les femmes opprimées.