En Tunisie, près de 9 % de la population est touchée par les maladies rénales, un taux légèrement inférieur à la moyenne mondiale (10 %), selon Habib Skhiri, président de l’Association tunisienne des maladies rénales et de l’hémodialyse.
Intervenant lors du 13ᵉ Congrès national de l’Association, tenu à Hammamet Sud, Skhiri a alerté sur des chiffres mondiaux préoccupants, prévoyant que les maladies rénales deviendront la septième cause de mortalité d’ici 2030.
Il a rappelé que le diabète reste la principale cause de ces pathologies, appelant à renforcer la prévention et à promouvoir des modes de vie sains pour préserver la santé rénale.
Concernant la transplantation rénale, Skhiri a souligné un retour progressif à la normale après plusieurs années de stagnation, avec 50 à 60 greffes réalisées chaque année au cours des deux dernières années. L’objectif est d’atteindre 100 à 150 greffes annuelles à moyen terme.
Le président de l’Association a par ailleurs démenti toute existence de trafic d’organes en Tunisie, aussi bien dans le secteur public que privé, évoquant les procédures légales et sanitaires strictes qui rendent de telles pratiques impossibles.
Enfin, il a insisté sur l’importance des séances d’hémodialyse pour limiter les risques d’infections bactériennes dans les centres spécialisés, tandis que le congrès a abordé des thématiques novatrices telles que la valorisation et la réutilisation de l’eau utilisée lors des séances de dialyse.