La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis a décidé de reporter l’examen de l’affaire "Instalingo ", au 9 janvier, à la demande de la défense.
Il est à rappeler que la 2ᵉ Chambre pénale près le Tribunal de première instance de Tunis avait rendu, le 5 février 2025, des jugements dans cette affaire, allant de 5 à 54 ans de prison, ainsi que la confiscation de biens et des amendes à l’encontre des 41 prévenus.
Parmi ces derniers, figurent des responsables sécuritaires, des blogueurs, des journalistes, des politiques et des hommes d’affaires, dont le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi et l’ex-directrice du cabinet présidentiel, Nadia Akacha, accusés de "complot contre la sécurité de l’État, tentative de modifier le régime et diffusion d’informations diffamatoires touchant le président de la République", conformément aux articles 61, 62 bis et 67 du Code pénal.
" Instalingo " est une société basée à El Kantaoui, Sousse, spécialisée dans la « création de contenu et la communication digitale ".
Ses locaux ont été perquisitionnés, le 10 septembre 2021, à la suite d’informations faisant état de son implication présumée dans " une atteinte à la sécurité de l’État, blanchiment d’argent et diffamation via les réseaux sociaux".
Le Tribunal de première instance de Sousse s’était initialement saisi de l’affaire, avant que le juge d’instruction ne décide, à la fin de l’année dernière, de la transférer au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.