975 mouvements sociaux ont été organisés au cours du mois de juillet dernier dont la plupart dans le sud-ouest, notamment à Gafsa, a fait savoir, jeudi, la coordinatrice de l’Observatoire social du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES, Najla Arfa, lors d’une conférence de presse tenue à distance.
Le nombre de mouvements sociaux au cours des sept derniers mois (de janvier à juillet 2021) a atteint 7773 contre 4566 mouvements au cours de la même période l’an dernier, selon la même source.
Le sud-ouest vient en tête des manifestations organisées au cours du mois de juillet 2021 avec 325 protestations, suivi de la région du nord-ouest (194 protestations), du sud-est (166 protestations et du centre-ouest (125 protestations).
Le gouvernorat de Gafsa a enregistré le plus grand nombre de mouvements sociaux au cours du mois de juillet 2021 avec 277 protestations contre le manque de développement et d’emploi, suivi de Tunis avec 98 protestations et de Tataouine avec 70 protestations. Aucun mouvement de protestation n’a été observé dans le gouvernorat du Kef, selon la même source.
Selon Arfa, 79% de l’ensemble des protestations organisées en juillet 2021 sont des mouvements aléatoires, ajoutant que le sit-in constitue la forme prédominante de protestation (50% des mouvements sociaux organisés en juillet, soit 488 jours de sit-in).
Les grèves ont représenté 16,4 % du total des 975 mouvements de protestation, suivies des rassemblements (7%), de la fermeture des lieux de travail (5,6 %), des appels dans les médias (4,7 %) et de la fermeture de routes (3,7 %).
45% des mouvements organisés au cours du mois de juillet ont revêtu un caractère social contre 22% économique.
Les revendications ont porté sur l’amélioration de l’infrastructure (12%) ainsi que sur la mauvaise gestion administrative (11%) et contre la classe politique (10%).
Arfa a imputé l’augmentation du nombre des mouvements de protestation en juillet 2021 au climat de tension sociale et à la rancœur contre la classe politique en raison de la détérioration des conditions économiques et sociales.
Elle a souligné que les coupures d’électricité et d’eau potable au cours du mois de juillet, ainsi que la montée de l’inflation, la hausse des prix, la détérioration du rendement du gouvernement et de la classe politique, et la diminution des services de soins de santé en raison de la propagation du Coronavirus constituent autant de facteurs qui ont déclenché les mouvements de protestation au cours de juillet dernier.
Les fonctionnaires constituent les principaux acteurs des mouvements de protestation (27%), suivis des ouvriers (19%), de la population (18%) et des jeunes (17%).
D’autre part, les lieux de travail, les sièges des gouvernorats, les routes et les sièges des ministères sont les principaux endroits de protestation avec respectivement 26 %, 13 %, 13 % et 7 %.