Pour cette édition fondatrice du Master International Film Festival – Yasmine Hammamet qui aura lieu du 4 au 11 juin prochain, la compétition internationale des long-métrages-documentaire comportera 6 films représentant l’Iran, la Chine, l’Algérie, le Brésil, le Kurdistan, la Suède et la Tunisie.
Pour cette compétition, le réalisateur chinois Zhao Liang est présent avec son film « I’m so sorry », d’une durée de 96 mn où il présente, dans un monde autre et avec un langage poétique, une image désolante de la bêtise humaine qui ne mène qu’à la destruction de l’être malgré la présence de personnes manifestant contre les armes nucléaires, sujet de ce film, qui ne cessent de crier leur colère pour le respect de notre Terre…
Cette co-production algéro-brésilienne, « Mariner of the mountains » (98 mn), de Karim Anyouz, traite du travail où Karim Aniouz décide en janvier 2019 d’embarquer sur un bateau pour une traversée de la Méditerranée dans un premier voyage vers l’Algérie, en compagnie de la mémoire de sa mère Irassima.
Muni de sa caméra, Karim présente dans « Marine of the mountains » une description détaillée de son voyage vers le pays de son père où il tisse une trame entre le passé, le futur et le présent.
Karim Aniouz a déjà été primé dans la section « Un certain regard », du Festival de Cannes, pour son film « Vie invisible », alors que « Madame Sata » son premier long-métrage.
Avec un portable et un pistolet, Mahmoud et Zied prennent des risques lors de leur tentative, aidés par des amis, à sauver des femmes et des jeunes filles yazidites séquestrées par Daech comme esclaves sexuelles dans le camp de réfugiés d’El-Houl, en Syrie, considéré comme le plus dangereux des camps au Proche-Orient.
Ces événements sont relatés par le réalisateur Hogir Hirori dans ce film, « Sabaya » (« Jeunes filles »), une co-production kurdo-suédoise.
Hogir Hirori a été primé au Festival « Sundance », aux Etats-Unis, comme meilleur réalisateur de film documentaire étranger, et a ouvert le Festival de Films des Droits de l’Homme, la semaine dernière, à Berlin.
« Radiograph of the family », de la réalisatrice iranienne Firouzeh Khosrovani, relate l’histoire d’une fille d’un père laïc et d’une mère musulmane voilée vivant sous le même toit à Téhéran, la veille et au lendemain de la révolution dans le pays.
Cette révolution islamique a été vécue au sein même du foyer de la réalisatrice et a touché tous les coins et recoins de la vie familiale…
La Tunisie est présente dans cette compétition internationale du long-métrage documentaire avec « Manca Moni » (« Maqrouna arbi »), de Rim Temimi, où cette cinéaste et chercheuse en arts et culture retrace, dans ce film de 84 mn, le parcours de sa famille et la richesse culturelle de ses racines issues de ses ancêtres siciliens et algériens qui ont passé un pan de leur vie en Tunisie et la plus grande partie parmi la diaspora.
Le film « Oui, Non », de Mahmoud Joumni, représente aussi la Tunisie pour le « Galion d’Or » de cette compétition, et relate le retour d’une jeune, originaire de Gabès, dans son pays, la Tunisie d’après 2011, vivant un véritable choc sur une triste réalité faite de comportements racistes qui sont totalement criminalisés par tous les principes et valeurs d’ordre légal et religieux.