On compte aujourd’hui 17 journalistes poursuivis en justice en raison de leur devoir professionnel mais aussi et surtout de leurs opinions, a regretté le président du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Yassine Jelassi.
S’exprimant, jeudi, à Tunis, lors d’un colloque, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui coïncide avec le 3 mai de chaque année, Jelassi a dit regretter l’engagement de “poursuites judiciaires contre des journalistes pour avoir critiqué des responsables, dénonçant des procès politiques par excellence”.
Les tribunaux intensifient leurs poursuites portant atteinte à la liberté d’expression, a-t-il accusé.
Une telle situation donne une image rabaissée du paysage médiatique en Tunisie post-2011, a dénoncé le président du SNJT, soulignant que le paysage actuel est émaillé de procès récurrents, d’interdictions de travail, de pratiques de blackout et de refus d’accès à l’information, devenus le lot quotidien des journalistes tunisiens.
Bilan : Le classement de la Tunisie en matière de liberté de la presse a plongé de 48 points (en seulement 3 ans), passant du 73e rang en 2020 au 121e rang en 2023.