Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé jeudi, depuis Saintes (Charente-Maritime), le déblocage d’une enveloppe d’un milliard d’euros par an pour le lycée professionnel.
Parmi les mesures phares de son discours très attendu par les concernés, le chef de l’Etat a fait savoir « qu’une indemnité de stage progressive sera déployée » pour « garantir des stages de qualité ».
Dans le détail, les élèves de 1ère année de CAP (certificat d’aptitude professionnelle) percevront, pendant leurs stages, une rémunération de 50 euros par semaine, les élèves de 2ème année toucheront 75 euros hebdomadaires et ceux de 3ème année bénéficieront de 100 euros par semaine.
Selon Emmanuel Macron, il ne s’agit pas uniquement d’une réforme du lycée professionnel mais bien d’une « cause nationale ».
Il souhaite également « généraliser le soutien en petits groupes » pour aider les « élèves qui décrochent en raison des difficultés de départ » et privilégier « l’accompagnement individualisé ».
Plaidant pour « aller vers 100 % d’insertion professionnelle », le chef de l’Etat a estimé que « quand on a une filière (...) où il y a très peu de débouchés en emploi, très peu de débouchés en enseignement supérieur, cela veut dire que c'est sans doute une filière qu'il faut fermer ».
S’il a été plutôt bien accueilli par les élèves sur place, qui ont multiplié les selfies, Emmanuel Macron a néanmoins suscité une importe mobilisation en marge de son déplacement.
Des dizaines de personnes se sont rassemblées aux bruits des casserolades pour gêner la venue du président tandis que le courant a été coupé dans l’établissement scolaire où il intervenait.
Un groupe électrogène a été installé pour lui permettre de s’exprimer malgré tout.
La semaine dernière, déjà, les déplacements d’Emmanuel Macron avaient été jalonnés de coupures d’électricité, de manifestations et autres casserolades, comme à Sélestat en Alsace ou encore dans l’Hérault.
Les déplacements de ses ministres font eux aussi l’objet d’initiatives bruyantes, et de rassemblements syndicaux visant à gêner leurs prises de parole.
Malgré sa promulgation dans la nuit du 14 au 15 avril dernier, le texte de loi actant un report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, reste particulièrement contesté.
Matignon va lancer, dans les prochains jours, une invitation aux syndicats pour tenter de renouer le dialogue sur d’autres sujets qui restent à discuter dont notamment la rémunération des salariés et la pénibilité au travail.