Les magistrats réitèrent, de nouveau, leur '' rejet de toutes les procédures ayant visé la magistrature, et l’ont dépouillé de sa vocation d’un pouvoir indépendant pour en faire une simple fonction, en totale dépendance du pouvoir exécutif ''.
Ils dénoncent, de nouveau, « le fait que le mouvement judiciaire au titre de l’année 2022/ 2023 n’ait pas été annoncé, à ce jour, dans un précédent grave dans l’histoire de la magistrature tunisienne, ce qui a privé les magistrats de leur droit à la mutation, à la promotion, ainsi qu’à occuper des postes judiciaires, faisant, ainsi, peu de cas de leurs droits professionnels et matériels, tout en tardant à pourvoir à la vacance au sein des tribunaux ''.
Réunis le 27 Mai, au Club des magistrats à la Soukra, à l’occasion de la tenue du Conseil national de l’association des magistrats tunisiens (AMT), les magistrats rejettent ce qu’ils qualifient '' l’ingérence de la ministre de la Justice dans le travail du parquet dans de nombreux tribunaux ''.
Les magistrats mettent en garde, dans un motion de leur conseil national, contre ''la gravité des informations relayées en milieu judiciaire et dans nombre de médias, au sujet de notes qu’émettrait la ministre de la Justice, portant désignation de magistrats dans de hautes fonctions judiciaires, dans ce qui s’apparenterait à un mouvement partiel, une manière du pouvoir exécutif de reprendre le contrôle sur les parcours professionnels des magistrats, et ce que cela en découle en termes d’atteinte à leur indépendance et leur impartialité ''.