''Pas d’électricité, pas de nourriture, pas de gaz '', avait assuré le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, lundi 9 octobre, en annonçant un siège « complet » de la bande Gaza, en représailles aux attaques inédites du Hamas depuis le 7 octobre. Cette sinistre promesse semble déjà avoir été respectée, selon plusieurs témoignages recueillis par France 24.
'' Tout est fermé, plus rien n’entre ou ne sort depuis plus de 24 heures. Les stocks de nourriture sont presque vides, l’eau manque déjà '', témoigne Omar Shaban. Depuis Le Caire, en Égypte, où il s’est réfugié depuis deux jours, ce directeur du groupe de réflexion Pal-Think for Strategic Studies, basé à Gaza, parvenait encore dans la matinée, mercredi, à recevoir quelques nouvelles de ses proches et de sa famille restés dans l’enclave palestinienne. Des nouvelles de plus en plus sporadiques.
''Nos équipes sur le terrain nous disent qu’ils n’ont plus de vivres, que l’eau va manquer très vite et qu’ils sont extrêmement inquiets '', abonde depuis Paris Olivier Routeau, directeur des opérations pour l’ONG Première Urgence internationale. '' Et maintenant, l’électricité va s’arrêter et nous allons progressivement perdre contact avec eux. ''
L’inquiétude des deux hommes s’est confirmée en début d’après-midi. Au moment où, à l’entrée des supermarchés de Gaza, les files d’attente s’allongeaient avec des familles venues faire le plein de conserves, de riz et de farine par peur des pénuries, le chef de l’Autorité de l’énergie de l’enclave palestinienne annonçait que la seule centrale électrique s’était arrêtée faute de carburant.