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France : Forte mobilisation des enseignants contre la dégradation de leurs conditions de travail

 Ce jeudi 1ᵉʳ février, la grève des enseignants dans les collèges et lycées français a atteint un niveau record depuis 2022, avec 47 % de grévistes, selon le syndicat SNES-FSU.

Cette forte mobilisation intervient dans un contexte de mécontentement croissant vis-à-vis des conditions de travail et de la politique éducative actuelle du Gouvernement français.
Par voie d'un communiqué, le SNES-FSU a indiqué que cette grève est une réponse directe aux défis actuels du système éducatif, notamment la question des salaires et la dégradation des conditions de travail.
La ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, est particulièrement ciblée par les critiques, suite à ses récents commentaires controversés sur la scolarisation de ses enfants dans le privé. Ce choix a exacerbé les tensions au sein du corps enseignant, déjà préoccupé par la mise en place annoncée de groupes de niveaux en français et en mathématique pour la rentrée prochaine.
"Les personnels de l’éducation sont en grève ce jeudi pour obtenir les moyens de l’ambition d’une école plus inclusive et construire de bonnes conditions de travail pour exercer leurs missions auprès de tous les élèves. Leur combat concerne toute la société", souligne la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, sur X.
Les manifestations prévues dans des dizaines de villes françaises, ce jeudi, reflètent une exaspération généralisée. L'objectif des enseignants est de lancer un "avertissement au gouvernement", jugé peu réceptif aux préoccupations du secteur éducatif, selon le FSU-SNUipp.
C'est dans ce contexte qu'un grand nombre d'enseignants français sont en grève ce jeudi 1ᵉʳ février, pour exprimer le mécontentement croissant du milieu éducatif. Cette mobilisation est soutenue par la majorité des syndicats enseignants, dont le FSU, la CGT, FO, SUD-Education, UNSA-Education et le SGEN-CFDT.
Les enseignants expriment leur inquiétude face à des conditions de travail et d’apprentissage qui se détériorent. Ils mettent en lumière le manque de remplacement des professeurs et la suppression annoncée de 650 postes dans le premier degré pour la rentrée 2024, menaçant de multiples fermetures de classes.
À Paris, le départ de la manifestation est prévu à 14 heures (UTC+1) du Luxembourg (VIe arrondissement) en direction du ministère de l’Éducation nationale (7ᵉ).