L’interdiction de la vente du tabac aux mineurs et l’augmentation des taxes, sont parmi les principales recommandations de la représentante du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Tunisie, Olfa Saïdi, pour renforcer la lutte contre le tabagisme en Tunisie présentées lors d’une séance de travail tenue jeudi par la commission de la santé, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées et la commission des finances et du budget.
Lors de cette séance, qui s’est déroulée en présence d’experts et de représentants du bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale et du bureau de l’OMS en Tunisie, Olfa Saïdi a souligné les lacunes de la législation tunisienne en matière de lutte contre le tabagisme, notamment en ce qui concerne l’interdiction de la vente de tabac aux mineurs.
Elle a abordé, au cours de son exposé sur la lutte contre le tabagisme en Tunisie, « réalités et défis », de nombreux chiffres et indicateurs liés à ce phénomène qui coûte deux milliards de dinars par an à la Tunisie.
A cette occasion, les membres de la délégation de l’OMS ont réaffirmé la volonté de l’organisation de collaborer avec les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) afin de travailler sur l’amélioration du cadre législatif dans le domaine de la santé.
Dans ce contexte, ils ont souligné l’importance de mobiliser les efforts et de renforcer le dialogue entre les chercheurs et les décideurs pour définir des objectifs basés sur des données précises et réalistes.
Pour leur part, les députés ont reconnu la gravité du phénomène du tabagisme et la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces pour le réduire et protéger les jeunes. Ils ont, à cet effet, souligné l’importance du sport comme alternative, appelant à davantage d’investissements dans ce secteur et à au renforcement de la sensibilisation notamment dans les régions intérieures.
Certains députés ont également évoqué la dégradation du système de santé en Tunisie, la faible performance de l’OMS, notamment en matière de formation et d’encadrement, l’absence de systèmes de prévention et le manque d’intervention de l’organisation dans ce domaine.