Une équipe de TRT Arabi a été la cible de tirs de l'armée israélienne, alors qu'elle était en mission dans la Bande de Gaza, a annoncé la chaîne ce dimanche.
Les forces israéliennes ont tiré sur le véhicule transportant le journaliste de TRT Arabi, Sami Barhoum, et son équipe, en mission à Khan Younès. Le journaliste a été légèrement blessé, précise-t-on.
"Alors que nous étions en mission sur le terrain pour TRT, nous avons été directement visé par les forces israéliennes dans le nord-ouest de la ville de Khan Younès", raconte Sami Barhoum, montrant le véhicule pris pour cible sur lequel on peut aisément voir le logo "TV Press" et les impacts de balles, notamment sur le pare-brise. Cinq balles ont touché le véhicule, indique TRT.
Le journaliste précise avoir été visé, lui et son équipe, sur le visage et le thorax, par des snipers israéliens, notant que "tous les indices indiquaient que la voiture était utilisée par la presse" et que tous les membres de l'équipe portaient les gilets pare-balle avec le logo "press" et les casques avec le même logo.
Ce n'est pas la première fois que l'armée israélienne prend pour cible une équipe de TRT Arabi dans la Bande de Gaza. En avril dernier, un véhicule de l'équipe de la chaîne, qui se préparait à diffuser une émission dans le camp de Nuseirat, situé dans le centre de la bande de Gaza, avait été attaqué par l'armée israélienne. Sami Shahada, cameraman freelance, avait été grièvement blessé et a dû subir une intervention chirurgicale. Le journaliste Sami Barhoum, s'en était sorti indemne.
Dans un article publié sur son site le 1er août courant, Reporters sans Frontières (RSF) indique que "plus de 120 journalistes ont été tués par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Au moins 29 d'entre eux ont été tués dans des circonstances qui indiquent un ciblage intentionnel, en violation du droit international.
RSF a déposé trois plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) depuis lors, appelant la Cour à enquêter sur ces crimes de guerre contre les journalistes en priorité".