Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Bassem Trifi, a qualifié de ''malsaine'' la situation générale avant l’élection présidentielle en raison de la ''non-objectivité de l’administration et l’absence de l’égalité des chances pour les candidats''.
Lors d’une conférence de presse organisée par l’organisation, à Tunis, Trifi a déclaré que ''la ligue nourrit l’espoir que la plénière du Tribunal administratif rendra justice aux autres candidats pour participer à la présidentielle prévue le 6 octobre prochain, notamment en prononçant des jugements dans le cadre de l’indépendance et de l’application de la loi''.
Les restrictions exercées sur les libertés politiques et médiatiques, a-t-il dit, le contrôle exercé par le pouvoir en place sur la justice, le maintien en détention des prisonniers politiques et la prolifération des discours de violence sont autant de facteurs ne favorisant pas un climat électoral démocratique qui garantit une transition pacifique du pouvoir.
Trifi a, dans ce contexte, appelé les différentes composantes de la société civile et les forces vives à unifier les rangs et les efforts afin de ''lutter contre les dérives des autorités, défendre les droits et les libertés publiques et individuelles et œuvrer pour préserver les différents acquis réalisés par le peuple tunisien depuis la révolution''.