L’armée libanaise a annoncé mercredi dans un communiqué sur X avoir commencé ‘’à renforcer son déploiement’’ dans le sud du Liban, un fief du Hezbollah.
''Les unités militaires concernées sont redéployées depuis de nombreuses zones vers le secteur du fleuve Litani sud'', à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, indique le communiqué consulté par Anadolu.
Les unités militaires vont aussi, ‘’étendre l’autorité de l’Etat en coordination avec la Force intermédiaire des Nations unies au Liban (Finul)’’.
Auparavant le premier ministre libanais Najib Mikati avait indiqué que son gouvernement était déterminé à ''renforcer la présence de l'armée dans le sud du pays''.
Ce redéploiement est une disposition de l’accord de trêve conclu entre Israël et le Hezbollah, entré en vigueur au Liban mercredi à 4 heures, après plus d’un an d’hostilités transfrontalières.
L’accord de cessez-le-feu prévoit en outre une phase de soixante jours de transition, au cours de laquelle les troupes israéliennes devront évacuer la zone. Parallèlement, les forces du Hezbollah devront se retirer au nord du fleuve Litani, tandis que les Forces armées libanaises vont, elles, se redéployer progressivement dans la bande frontalière.
Selon le dernier bilan communiqué par le ministère libanais de la santé, les combats entre le Hezbollah et Israël déclenchés en octobre 2023 ont fait 3 823 morts et 15 859 blessés.
L’agression israélienne a provoqué le déplacement forcé d'au moins 1 400 000 personnes, dont plus de 400 000 enfants, selon un décompte d’Anadolu basé sur plusieurs communiqués des autorités libanaises et l’Unicef.
Le conflit a engendré des dommages matériels estimés à 3,4 milliards de dollars et des pertes économiques atteignant 5,1 milliards de dollars pour le Liban, soit un total de 8,5 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.