La président du groupe parlementaire Rassemblement national, Marine Le Pen, a jeté la responsabilité de la crise politique qui secoue actuellement la France sur le dos du chef de l'Etat Emmanuel Macron.
Le Pen s'exprimait à l'occasion d'une interview télévisée, à la suite du renversement du gouvernement de Michel Barnier par une motion de censure votée par 331 députés sur 577.
"Il est le grand responsable de la situation actuelle", a-t-elle laissé entendre, tout en affirmant qu'elle ne partageait pas l'avis sur sa démission.
"Je ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron. En revanche, il arrivera un moment où, si on ne prend pas la voie du respect des électeurs et des élections, alors la pression sur le président de la République sera de plus en plus forte", a-t-elle expliqué.
"C'est lui seul qui aura la décision, s'il veut que les Français votent à nouveau avant 2027 ou s'il souhaite, à tout prix, rester sur le cheval".
Macron, qui rentrait d'une visite d'Etat en Arabie Saoudite du 2 au 4 décembre courant, n'a pas commenté cette déclaration, mais devrait s'adresser aux Français, jeudi soir, selon des informations relayées par la presse française.
Plus tôt dans la soirée de ce mercredi, l'Assemblée nationale avait voté en faveur d'une motion de censure contre le Premier ministre Michel Barnier et son gouvernement.
Ladite motion de censure a été adoptée avec 331 voix, alors que la majorité absolue/requise n'était que de 288. Les groupes parlementaires favorables à cette censure sont notamment la coalition de gauche réunie sous la bannière du Nouveau front populaire (NFP) qui compte 182 députés et le Rassemblement national qui compte 143 élus.
Les deux groupes avaient déposé deux motions de censure, lundi dernier, suite à l'usage par le chef du gouvernement de l'article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sans passer par le vote.