Le mouvement de résistance palestinien Hamas a rejeté, dimanche, l'appel du président américain Donald Trump à la réinstallation des Palestiniens de la Bande de Gaza en Jordanie et en Egypte.
'' Notre peuple, qui a fermement résisté aux plus horribles crimes génocidaires de l'histoire moderne, perpétrés par l'armée fasciste d'occupation israélienne... rejette catégoriquement tout projet de relocalisation ou de déportation de sa terre '', a déclaré le Hamas dans un communiqué.
Le mouvement a appelé l'administration américaine à '' abandonner ces propositions, qui s'alignent sur les plans israéliens et vont à l'encontre des droits et de la volonté de notre peuple ''.
Il a également exhorté l'administration américaine à « œuvrer pour permettre au peuple palestinien d'accéder à la liberté et d'établir un État indépendant avec Jérusalem pour capitale ».
Le Hamas a en outre invité Washington à faire pression sur Israël « pour qu'il accélère les mécanismes de reconstruction de ce qui a été détruit pendant sa guerre brutale contre Gaza et pour qu'il rétablisse une vie normale dans la Bande de Gaza ».
Le mouvement de résistance palestinien a également appelé les nations arabes et islamiques, notamment l'Égypte et la Jordanie, à « réaffirmer leur position ferme de rejet de toute réinstallation ou déportation » et à apporter toutes les formes de soutien au peuple palestinien.
Décrivant Gaza comme un « chantier de démolition », Donald Trump a appelé samedi à « vider » l'enclave palestinienne et à réinstaller les Palestiniens en Jordanie et en Égypte.
Une proposition qui intervient une semaine après l'entrée en vigueur, le 19 janvier, d'un accord de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza, suspendant la guerre génocidaire qu'Israël mène depuis le 7 octobre 2023 et qui a tué plus de 47 300 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et en a blessé plus de 111 400 autres.
Depuis l'entrée en vigueur de l'accord, sept captifs israéliens, dont quatre soldats, ont été libérés en échange de 290 prisonniers palestiniens.
La guerre israélienne a fait plus de 11 000 disparus et provoqué des destructions massives, dans l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « crime de génocide », en raison de la guerre subie par l'enclave palestinienne.