Faits divers

Affaire Instalingo : Des verdicts allant de 5 à 54 ans de prison

 La deuxième Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a rendu, aujourd’hui, mercredi 5 février 2025, son verdict concernant l’affaire Instalingo.

Les peines vont de 5 à 54 ans de prison et certains accusés ont écopé de peines de prison assorties d’amendes.
A noter que la liste des accusés dans l’affaire Instalingo comprend 41 personnes, personnalités politiques, hommes d’affaires, journalistes, blogueurs, et que les peines requises à l’encontre de certains accusés prévoient aussi la confiscation de biens, d’avoirs et d’actifs au profit du fonds d’État.
Hichem Mechichi, ancien chef du gouvernement : 34 ans de prison et 80.000 dinars d’amende (condamné par contumace)
Rached Ghannouchi, ancien président d’Ennahdha et du Parlement : 22 ans de prison et 80.000 dinars d’amende
Rafik Bouchlaka, ancien ministre des AE : 34 ans de prison (condamné par contumace)
Soumaya Ghannouchi : 25 ans de prison (condamnée par contumace)
Mouadh Ghannouchi : 35 ans de prison (condamné par contumace)
Lotfi Zitoun : 30 ans de prison (condamné par contumace)
Adel Daadaa : 30 ans de prison (condamné par contumace)
Yahia Kehili, un des propriétaires de la société Instalingo : 18 ans de prison
Salem Kehili : 54 ans de prison
Haytham Kehili : 28 ans de prison
Sayyed Ferjani : 13 ans de prison et 50.000 dinars d’amende
La journaliste Chahrazed Akacha : 27 ans de prison (condamnée par contumace)
La journaliste Chadha Haj Mbarek : 5 ans de prison
Le blogueur Slim Jebali : 12 ans de prison
Le blogueur Achref Barbouch : 6 ans de prison
Mohamed Ali Laroui, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur : 13 ans de prison
Lazhar Loungou, ancien directeur général des services spéciaux au ministère de l’Intérieur : 15 ans de prison et 300 mille dinars d’amende
Samia Sebabti : 10 ans de prison
Taoufik Sebai : 8 ans de prison
Les enquêtes sur cette affaire ont commencé en septembre 2021, par le parquet près le tribunal de première instance de Sousse II, qui avait ordonné à l’époque le placement en garde à vue de six personnes travaillant pour une entreprise basée à Kalaa Kebira (gouvernorat de Sousse).
L’affaire, ouverte en juin 2022, tourne autour de la société Instalingo, spécialisée dans la création de contenu numérique. Elle est accusée d’avoir mené des activités compromettant la sécurité nationale, notamment par des tentatives de manipulation de l’opinion publique et de blanchiment d’argent.
Les charges retenues contre les suspects incluent l’atteinte à la sécurité de l’État, des tentatives de modification de la forme du régime, l’incitation à la violence armée et des accusations de corruption financière.