L'annonce de la date de l'Aïd al-Fitr a suscité une vive controverse entre les pays arabes. Certains ont déclaré que dimanche marquerait le premier jour de Chawwal, tandis que d'autres ont annoncé que l'Aïd commencerait lundi, faisant ainsi du dimanche le dernier jour du mois sacré de Ramadan.
Cette division inédite a fait de l'événement un sujet brûlant sur les réseaux sociaux.
L'Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, les Émirats arabes unis, la Palestine, Bahreïn et le Liban ont confirmé que l'Aïd débuterait dimanche, après avoir affirmé l'observation du croissant lunaire de Chawwal.
En revanche, l'Égypte, la Syrie, l'Algérie, la Jordanie, Oman, l'Irak, la Tunisie et la Libye ont déclaré que l'Aïd commencerait lundi, faute d'avoir pu observer le croissant lunaire.
Par ailleurs, d'autres pays musulmans, comme l'Indonésie et le Pakistan, ont officiellement fixé l'Aïd au lundi, tandis que la Malaisie prévoit d'observer le croissant lunaire dimanche soir depuis 29 sites à travers le pays pour déterminer la date exacte de la fête.
Cette divergence est d'autant plus surprenante que l'observation du croissant lunaire est censée être la base du calendrier islamique. Pourtant, des pays voisins ont rapporté des résultats contradictoires : certains affirmant avoir vu le croissant, tandis que d'autres ont déclaré l'observation impossible.
Depuis plusieurs jours, le débat sur la possibilité d'observer le croissant lunaire et la date astronomique de l'Aïd faisait rage. Certains affirmaient que la nouvelle lune serait visible le soir du 29 Ramadan, tandis que d'autres jugeaient son observation impossible.
La polémique s'est intensifiée après que plusieurs experts en astronomie ont affirmé que le croissant lunaire ne pouvait être observé dans plusieurs pays arabes lors de la "nuit de l'observation", ce qui aurait logiquement dû fixer le début de Chawwal et de l'Aïd au lundi et non au dimanche.