Intervenant ce vendredi 16 mai 2025 sur les ondes de Jawhara FM, le président de la Chambre des bouchers, Ahmed Laâmiri, a exprimé de vives inquiétudes face à la situation du secteur des viandes rouges. ''Le mouton est cher, les quantités annoncées ne reflètent pas la réalité, et les statistiques communiquées sont erronées »'', a-t-il déclaré d’un ton ferme.
Selon lui, les prix ne connaîtront pas de baisse tant qu’aucune réforme sérieuse du secteur ne sera engagée. Et ce, malgré la disponibilité actuelle du pâturage, les récentes pluies, le fourrage, ainsi que l’introduction de l’azola – une plante utilisée comme complément alimentaire par plusieurs éleveurs.
Il a également critiqué l’absence de communication officielle concernant les prix de vente des moutons, à seulement trois semaines de l’Aïd, ce qui ne fait qu’alimenter l’incertitude.
Laâmiri a souligné que le prix du kilo de viande atteint actuellement 60 dinars, un niveau qui ne devrait pas baisser dans l’immédiat.
Face à cette réalité, il a indiqué que l’État, après avoir reconnu l’écart entre les chiffres officiels et la réalité du marché, a autorisé l’importation de moutons en provenance de Roumanie.
Ainsi, 3600 têtes seront importées pour la semaine de l’Aïd, avec un prix de vente fixé à 38,200 dinars le kilo.
Par ailleurs, 1200 moutons seront mis à disposition dans les grandes surfaces, à ce même tarif.