Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré vendredi qu’une rencontre entre le président Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump était "nécessaire sans aucun doute", mais qu’elle devait être préparée avec soin.
Lors d’une conférence de presse à Moscou, Peskov a précisé que les relations bilatérales, les questions internationales et la crise ukrainienne seraient au cœur des discussions lors de la rencontre attendue entre Poutine et Trump.
Il a ajouté : "Il ne fait aucun doute qu’une telle rencontre est nécessaire du point de vue des relations bilatérales russo-américaines, ainsi que pour engager un dialogue sérieux au plus haut niveau sur les affaires internationales et les questions régionales, y compris bien sûr la crise en Ukraine."
Plus tôt vendredi, à Istanbul, s’est tenu un meeting présidé par le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, réunissant des délégations de la Türkiye, des États-Unis et de l’Ukraine dans le cadre des négociations visant à mettre fin à la guerre russo-ukrainienne.
Un autre sommet tripartite entre la Türkiye, la Russie et l’Ukraine s’est également tenu au même endroit.
Selon des informations obtenues par Anadolu auprès de sources du ministère turc des Affaires étrangères, les délégations turque, russe et ukrainienne se sont réunies au Palais présidentiel de Dolmabahçe à Istanbul sous la présidence de Fidan.
La délégation turque comprenait aussi le chef du renseignement Ibrahim Kalin. La réunion a duré environ une heure quarante-cinq.
Répondant à une question sur les pourparlers de paix qui se sont tenus vendredi à Istanbul entre les délégations russe et ukrainienne, Peskov a indiqué que Poutine recevait en temps réel toutes les informations les concernant.
Peu avant de quitter Abou Dhabi, le président américain a déclaré aux journalistes, à l’occasion du Dialogue économique américano-émirati, qu’il rencontrerait Poutine "le plus rapidement possible" pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, estimant que "le moment est venu".
Il a souligné que "Poutine a décidé de ne pas assister aux pourparlers de paix cette semaine à Istanbul car son homologue américain n’y était pas".
Il a ajouté : "Tout le monde disait que Poutine viendrait, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky viendrait, et j’ai dit : si je ne vais pas, Poutine ne viendra pas, et il n’est pas venu (…) Je comprends cela."
Trump s’est dit prêt à rencontrer Poutine pour négocier ultérieurement, après sa tournée actuelle dans le Golfe.
Le président américain a conclu en affirmant : "Le monde est un endroit plus sécurisé maintenant, et dans deux ou trois semaines, nous pouvons le rendre encore plus sécurisé. »
Les Émirats arabes unis étaient la troisième et dernière étape de la tournée régionale de Trump, après ses visites en Arabie saoudite et au Qatar, où il a tenu des réunions de haut niveau axées sur la sécurité régionale, l’investissement et la coopération technologique.
Le 11 mai, le président russe Vladimir Poutine avait proposé de reprendre des négociations directes avec l’Ukraine sans conditions préalables à Istanbul le 15 mai, demandant au président turc Recep Tayyip Erdogan d’accueillir cette nouvelle série de pourparlers.
De son côté, Erdogan a confirmé la volonté de la Türkiye d’héberger ces négociations afin d’aboutir à une paix juste et durable, tandis que le gouvernement ukrainien a salué cette initiative.
La communauté internationale suit avec attention ces réunions qui se tiennent à Istanbul.
Depuis le 24 février 2022, la Russie mène une offensive militaire contre son voisin ukrainien, exigeant pour y mettre fin que Kiev renonce à rejoindre des alliances militaires occidentales, ce que Kiev considère comme une « ingérence » dans ses affaires.
