La France a annoncé la mobilisation de vols militaires pour rapatrier ses ressortissants du Moyen-Orient, à l'issue d'un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron, dimanche dans la soirée.
C'est ce qui ressort d'un communiqué conjoint du ministre des Armées, Sébastien Lecornu et du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, émis sur le site de la diplomatie française et consulté par Anadolu.
"En plus des liaisons aériennes civiles, en particulier des vols affrétés au départ d’Amman, des vols militaires sont dès à présent mobilisés (A400M) pour acheminer les ressortissants français qui le souhaitent de l’aéroport Ben Gourion en Israël vers Chypre, sous réserve de l’autorisation israélienne", peut-on lire dans le communiqué.
Les autorités françaises avaient mis en place un Centre de crise et de soutien qui a déjà reçu 4500 appels depuis le 13 juin courant, selon le communiqué.
"160 ressortissants français, pour la plupart en situation d’urgence et de vulnérabilité, accompagnés par un médecin du Centre de crise et de soutien du ministère, sont rapatriés depuis la Jordanie (Amman)", a précisé la même source, annonçant que d'autres vols suivront "en complément des liaisons commerciales directes ou indirectes au départ d’Amman (Jordanie) et de Charm el-Cheikh (Egypte)".
"Ce lundi 23 juin à 16h, un vol commercial supplémentaire est mis en place par la Royal Jordanian depuis Amman à la demande de la France, il permettra le retour de 150 ressortissants français ; pour mardi 24 juin, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères affrète un vol qui permettra à plus de 150 ressortissants en situation de vulnérabilité de revenir en France", ajoute le communiqué conjoint.
Ces rapatriements interviennent alors que l'escalade entre Israël et l'Iran est entrée dans "une nouvelle phase" après que les Etats-Unis se sont joints au conflit en bombardant, dans la nuit de samedi à dimanche, 3 principaux sites nucléaires iraniens.
"Les frappes américaines de la nuit dernière ont ouvert une nouvelle phase", a déclaré Macron à l'ouverture du Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), "ce qui impose évidemment la vigilance, et une action résolue de notre part".
Macron a réitéré la position de la France défavorable à l'escalade. "Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les résultats recherchés", a-t-il souligné.
"La reprise des discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous : l'Iran ne peut pas se doter de l'arme nucléaire et également qu'il n'y est pas d'escalade incontrôlée dans la région", a-t-il déclaré.
"La sécurité de nos ressortissants en Iran et à Israël est une priorité", selon le président français.
Pour rappel, depuis le 13 juin, Israël procède à des bombardements du sol iranien, en ciblant notamment des sites nucléaires, des objectifs militaires et des scientifiques nucléaires.
Téhéran a répliqué en lançant de nombreux missiles balistiques et des drones sur Israël.
Dimanche à l'aube, les Etats-Unis ont rejoint la guerre israélienne contre l'Iran, le président Donald Trump annonçant une attaque "très réussie" ciblant trois des sites nucléaires les plus importants d'Iran, à savoir, Fordo, Natanz et Ispahan.
