Au coucher du soleil, ce samedi 29 juin, les visiteurs du Temple des Eaux à Zaghouan avançaient lentement entre les allées de pierre ancienne.
Certains portaient leurs enfants sur les épaules, d'autres se hâtaient vers la scène installée entre des colonnes antiques témoins de siècles d'histoire. Tous étaient venus assister au spectacle de clôture de la 8e édition du Festival International des Arts du Cirque et des Arts de la Rue, qui faisait escale dans la ville pour sa dernière étape de tournée nationale.
L'espace, empreint de sérénité, s'est peu à peu transformé en un carnaval vivant. Des lumières colorées scintillaient entre les pierres millénaires, une musique envoûtante emplissait l'air, et les artistes évoluaient avec agilité dans les airs, dans des cerceaux métalliques ou suspendus à des tissus rouges ondulant au rythme du vent. Le public, enfants et adultes confondus, restait captivé par chaque tableau du spectacle.
Le spectacle final était une fusion harmonieuse d'images, de sons et de mouvements dans un lieu chargé d’histoire et de civilisation, comme si le festival voulait marquer sa dernière empreinte dans une langue inhabituelle : celle du cirque en dialogue avec l’Histoire.
La journée de clôture a également été marquée par la tenue de la 2e édition de la compétition nationale des arts du cirque. Vingt enfants âgés de 5 à 11 ans ont présenté des performances acrobatiques révélant de jeunes talents et une rigueur impressionnante malgré leur jeune âge. Le comité du festival a choisi de récompenser tous les participants, en reconnaissance de la qualité de leurs prestations et pour encourager leur chemin créatif.
Pendant deux semaines, le festival a sillonné les villes tunisiennes. Il a démarré sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis avec un grand spectacle d’ouverture, avant de se rendre à la corniche de Radès (gouvernorat de Ben Arous), à Mateur (Bizerte), à Agareb (Sfax), puis à Sidi Bouzid et à Sousse.
La 8e édition a été organisée par l’association « Baba Rony pour les arts du cirque », avec le soutien des ministères des Affaires culturelles, du Tourisme et de l’Artisanat. À l’instar des éditions précédentes, elle visait à rapprocher les arts de la rue du public et à offrir des opportunités de formation et d’expérimentation à travers des ateliers animés par des artistes venus de Tunisie, d’Italie, d’Espagne, d’Argentine, du Chili, du Kenya et du Mexique.
Avec la clôture à Zaghouan, le festival boucle un nouveau chapitre de son parcours, plaçant le rêve au cœur de l’espace public et affirmant que l’art peut être pour tous, partout – même au milieu de colonnes romaines dans un temple antique.