Le Festival international de Carthage a célébré, le 28 juillet, la richesse de la scène musicale tunisienne à travers une soirée intergénérationnelle réunissant figures emblématiques et jeunes voix prometteuses.
Le Théâtre antique de Carthage a accueilli, pour sa septième soirée, un concert aux couleurs locales baptisé « Soirée tunisienne », véritable hommage à la mémoire musicale collective et à sa transmission. Une trentaine de musiciens de la Troupe nationale tunisienne, dirigés par le maestro Youssef Belhani, ont accompagné un plateau d’artistes aux horizons et aux générations multiples.
Parmi les chanteurs présents : Mohsen Raies, Nawel Ghachem, Karim Chouaib, Moncef Abla, Raja Ben Said, Mounir Mahdi, Nouha Rehaiem, Rihab Sghaier, Soumaya Hathroubi, Firas Kolsi, Imed Aziz, Sarra Nouioui, Najwa Omar et Anis Letaief. Tous ont alterné entre solos, duos et performances collectives, interprétant des titres ancrés dans le patrimoine musical tunisien, revisités avec des arrangements modernes.
La soirée a démarré sur un ton patriotique avec Ana eli tgharabt de Nawel Ghachem, dont les paroles ont été adaptées pour l’occasion, suivie d’un medley en hommage à Soulef. Au fil des performances, les générations se sont croisées avec fluidité, entre émotion et énergie scénique.
Des classiques comme Addini (Karim Chouaib et Anis Letaief), Nar Hobek (Imed Aziz), Mahla Gaddak (Raja Omar et Sarra Nouioui) ou encore Azzarni (Moncef Abla et Firas Kolsi) ont été repris, galvanisant le public. Le passage instrumental assuré par les accordéonistes Hayman Kamoun et Achref Malek a suscité une salve d’applaudissements, tout comme celui de Jawhar Harmessi et Amir Ben Hnia qui ont revisité des airs de Hedi Jouini.
Un hommage particulier a été rendu à Hedi Kallel, avec des morceaux intemporels tels que Ye dar el habayeb ou Malek ye malek, tandis qu’un medley rythmé de chansons de Naâma a emporté la foule dans une ambiance dansante.
La soirée s’est conclue en beauté avec Mezyena de Sadok Thraya, chantée par l’ensemble des artistes, après un bouquet final de Nawel Ghachem.
Pendant plus de deux heures, les spectateurs, toutes générations confondues, ont chanté à l’unisson, dans une atmosphère vibrante de fierté et de partage. Une soirée qui a affirmé, avec justesse, la vivacité et la richesse d’une scène musicale tunisienne en constante évolution.