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Après les Législatives, Emmanuel Macron reçoit les partis politiques d'opposition

 La Première ministre, Elisabeth Borne, a présenté ce mardi 21 juin sa démission au président Emmanuel Macron, qui l’a refusée, et l’a confirmé dans ses fonctions.

Cette démission intervient deux jours après « l’échec cuisant » aux législatives, où la coalition présidentielle « Ensemble », a perdu la majorité absolue à l’issue du premier tour du scrutin qui a eu lieu dimanche 19 juin.
Le gouvernement Borne est d’autant plus fragilisé que trois de ses membres, dont la ministre de la Santé, ont été battus dimanche.
Le parti En Marche de Macron est-il aussi affaibli, avec la défaite du président sortant de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, et de l’ancien ministre de l’Intérieur, et ex-président du groupe de la majorité à l’Assemblée, Jean Christophe Castaner.
Des défaites en série qui ont valu au président français un chapelet de critiques de l’opposition de tous bords, ayant réclamé le départ de sa première ministre « n’étant plus légitime », à leurs yeux, mais Macron n’a pas cédé aux pressions, et a l’a confortée à Matignon.
Quoiqu’il en soit, avec une majorité relative de 245 députés, le locataire de l’Elysée qui vient à peine d’entamer son second et dernier quinquennat, est loin de la majorité absolue de 289 députés, qui lui permettra d’avoir les coudées franches, de mener ses réformes, et de faire passer ses lois…
Sa coalition cherche à nouer des alliances et conclure des consensus au sein de l’Assemblée, mais le tour est loin d’être joué…
Les Républicains (La droite) refusent, pour le moment, tout rapprochement avec la coalition présidentiel. LR ne serait pas la «roue de secours» de la majorité, a lancé son président, Christian Jacob.
« La France est ingouvernable », une formule répétée tel un leitmotiv dans l’Hexagone, depuis dimanche soir, face à cette Assemblée disparate sortie des urnes.
Ce faisant, les milieux politico-médiatiquex français continuent, inlassablement, à décrypter, commenter et analyser la forte percée de l’extrême droite à l’Assemblée.
Le Rassemblement national aurait profité d’un électorat qui ne s’est retrouvé ni dans les propositions de Macron, ni dans celles de Mélenchon, et s’est donc reporté sur le parti de Marine Le Pen.
Avec 89 députés, le RN est le premier groupe d’opposition dans la nouvelle configuration parlementaire, d’autant que la NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale), menée par Mélenchon et formée dans la précipitation avant les législatives, est menacée de délitement.
Le débat tourne actuellement sur l’octroi de la présidence de la commission des Finances, qui devra revenir au groupe du Rassemblement national ; une question qui sera tranchée dans les couloirs du palais Bourbon.