Culture et art

La comédie musicale "Alice" de retour sur la scène du théâtre romain de Carthage

Alice au pays des merveilles, le roman de Lewis Carroll est mondialement connu, a été adapté des centaines, sinon des milliers de fois partout et dans toutes les langues.
Lundi 18 juillet, 3e soirée de de la 56e édition du Festival de Carthage, le théâtre romain a accueilli des milliers d’enfants accompagnés de leurs parents, prêts à découvrir  les aventures d’Alice aux pays des merveilles, en langue tunisienne.
Pour la première fois, cette fée magique déclinée sous forme de comédie musicale qui fait rêver les enfants se produit à Carthage pour le bonheur des grands et les petits dans une mise en scène de Houssem Sahli, qui a réuni un orchestre symphonique quasi complet de cordes, de bois, de cuivres et de  voix,  de jeunes acteurs, des acrobates et des danseurs. Autant dire la grosse machine scénique.
Le choix de la musique est éclectique, différents styles y sont déployés, du classique au moderne, de l’oriental au jazz, de la musique ethnique à la musique populaire.
Pas moins de quatre vingt musiciens, dirigés par le chef Mohamed Bouslama, (directeur de l’Orchestre Symphonique Tunisien), ont illustré les différentes étapes des aventures d’Alice. Celle-ci en Tutu, joue, danse  et saute sous des panneaux  champêtres, ravie de vivre et de révéler ses aventures. Un paysage de fées, de rêverie, le conte merveilleux d’Alice se développe en danse, en jeu d’acteur vêtus en costumes chamarrés,  en acrobaties  lumineuses; les rencontres de l’héroïne dans le terrier du  lapin, la chenille, les champignons géants, le lièvre, l’affrontement avec la reine, l’éveil et la fin du rêve, le conte avance en dialogues et en mouvements, captivant l’attention des enfants, provoquant des rigolades sonores, des rires et des exclamations. La magie fait son effet, le public est aux anges. Ovations et cris de joie.
 
Alice Tunisienne ? A la conférence de presse, les complices Houssem Sahli et Oussama M’Hidi ont expliqué les péripéties de l’aventure d’Alice, dont la préparation a duré plus de 2 ans. 
L’adaptation de la langue s’est faite en tunisien et non pas en arabe classique, et ce dans le but de s’approcher du jeune public tunisien et de propager davantage la langue tunisienne.
 Le spectacle qui a eu les honneurs de la scène de Carthage  ajoutent- ils est à sa 8ème représentation, il  est bien rôdé. Une série de tournées est prévue en régions, concluent-t-ils, mais  « faute de salles adéquates pour contenir l’orchestre, nous avons opté pour une musique pré-enregistrée et nous ferons en sorte que les représentations soient des plus fidèles » . Le coût de ce maga spectacle ? Près de 380 mille dinars.