Les nouveautés dans le dossier d’inscription de l’Ile de Djerba sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco étaient au cœur d’une réunion d’information tenue, lundi soir, au Musée national de Carthage.
Le ministère des Affaires Culturelles a organisé, une réception en l’honneur des ambassadeurs et des chefs de missions diplomatiques accrédités en Tunisie, en présence, notamment de la ministre des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi, du ministre du Tourisme et de l’artisanat, Moez Belhassine, et du secrétaire d’Etat aux Affaires Étrangères, Mounir Ben Rjiba.
Cette action diplomatique en faveur du dossier de Djerba se tient en prévision de la tenue de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial, prévue du 10 au 25 septembre, à Riyad (Arabie Saoudite).
La Directrice du Centre des Sciences et technologies du patrimoine à l’Institut National du patrimoine, Hamida Rhouma, a présenté un exposé détaillé du dossier technique de l’île de Djerba présenté à l’Unesco.
Le dossier d’inscription du bien « Djerba : paysage culturel, témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire » sera à l’agenda de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial.
Après plusieurs initiatives entamées dans les années 70, le dossier de candidature en vue d’inscrire l’Ile de Djerba sur la liste du patrimoine mondial a été finalement accepté, début mars 2022, à l’Unesco. Déposé le 1er février 2022, ce dossier a été retenu après avoir été évalué par l’Organe consultatif sur le patrimoine culturel de l’Organisation onusienne.
Au terme d’une séance de travail ministérielle, le 22 juillet dernier, consacrée à ce dossier, il a été convenu de créer un comité réunissant des représentants de ministères concernés en vue de mettre en place les mesures nécessaires pour la mise en oeuvre des recommandations de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) contenues dans leur rapport publié fin juin dernier.
Le bien (Djerba : paysage culturel, témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire) proposé à l’Unesco « contient une valeur globale exceptionnelle, indique le rapport, considérant le cinquième critère onusien pour le classer comme étant le choix le plus efficace ».
Selon le site de l’Unesco, « pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection. » Le texte relatif au cinquième critère est le suivant : «être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible ».
Dans son intervention, la ministre des Affaires culturelles a indiqué que des mesures ont été prises en concertation avec les différentes parties impliquées, afin de garantir toutes les chances pour l’inscription de Djerba sur la liste du patrimoine mondial. Elle a fait savoir que les membres du comité technique et scientifique, aux niveaux central, régional et local, ont élaboré un rapport technique détaillé pour répondre à toutes les réserves contenues dans le rapport de l’UICN et de l’ICOMOS.