Le président tunisien Kaïs Saïed a affirmé que les manifestants rassemblés jeudi dernier devant le siège central de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) “n’avaient ni l’intention d’attaquer ni de pénétrer dans les locaux”, soulignant que “les forces de l’ordre ont protégé le bâtiment et empêché tout contact direct”.
Dans une vidéo publiée par la présidence après sa rencontre avec la cheffe du gouvernement, Sara Zaafrani Zenzeri, Saïed a rejeté toute comparaison avec les incidents de 2012, rappelant le rôle historique de figures syndicales comme Mohamed Ali El Hammi, Fadhel Sassi et Farhat Hached, qu’il a décrits comme des acteurs à la fois syndicaux et patriotiques.
Le chef de l’État a également critiqué ceux qu’il accuse de “se réfugier auprès des ambassades étrangères”, assurant qu’“aucune immunité ne sera accordée à quiconque enfreint la loi” et appelant à l’ouverture de dossiers pour garantir une “reddition de comptes juste”.
Cette déclaration intervient après un communiqué de l’UGTT, qui a imputé aux autorités la responsabilité d’une “tentative d’intrusion” dans son siège et accusé les partisans du président d’alimenter les tensions.