Le directeur du complexe médical Al-Shifa, à Gaza, a annoncé dimanche soir la mort des journalistes d’Al Jazeera, Anas Al-Sharif et Mohamed Qreiqeh, suite à un bombardement israélien qui a frappé leur tente installée devant l’entrée principale de l’hôpital.
Selon les premières informations, l’attaque aérienne a visé un espace réservé aux journalistes, faisant cinq morts au total, dont les deux correspondants et les cameramen Ibrahim Zahir et Mohamed Noufel.
Depuis le début de la guerre, l’armée israélienne intensifie ses attaques contre les professionnels des médias dans le but de faire taire les témoins et d’effacer les preuves des crimes commis à Gaza. Elle interdit l’accès de la presse étrangère au territoire et empêche également les équipages des avions européens d’immortaliser les destructions lors des largages d’aide humanitaire.
Les dernières statistiques font état de 231 journalistes tués depuis le 7 octobre 2023.
Le bureau d’information du gouvernement de Gaza a indiqué, lundi à l’aube, que ce chiffre est désormais passé à 237 après l’assassinat des deux journalistes d’Al Jazeera et de trois autres membres de leur équipe.
Ces assassinats surviennent deux jours après l’annonce par le gouvernement israélien d’un plan visant à occuper entièrement la ville de Gaza, dans le cadre d’une guerre qui dure depuis vingt-deux mois.
Le bureau d’information gouvernemental de Gaza a fermement condamné ce qu’il qualifie de crime « brutal et prémédité », perpétré par l’armée israélienne à travers une frappe directe et délibérée sur la tente des journalistes à proximité de l’hôpital Al-Shifa.
Il a souligné que ces attaques contre les journalistes et les institutions médiatiques constituent un crime de guerre à part entière, destiné à museler la vérité et à dissimuler les massacres passés et à venir dans la bande de Gaza.